Tungali

Des solutions numériques congolaises en compétition aux World Summit Awards (WSA)

De quoi s’agit-il ?

Ce 13 octobre 2020, après le processus de sélection que j’ai lancé le 1er avril, en tant qu’expert national RDC pour le WSA, j’ai soumis des nominations pour les 8 catégories faisant partie de cette compétition.

Les responsables de ces solutions numériques, ayant franchi le niveau national, ont été contactés par email afin de pouvoir remplir le formulaire, leur permettant d’entrer effectivement dans la compétition internationale. Sur ce formulaire, ils devront donner le plus de détails possibles en répondant à ces questions :

  • Quel est le problème que vous résolvez avec votre produit ?
  • Comment résoudre le problème susmentionné avec votre produit ?
  • Fournissez un court texte de marketing/PR sur votre solution.     
  • Quand votre solution a-t-elle été introduite sur le marché (année) ?        
  • Pourquoi votre solution devrait-elle être choisie comme lauréate du WSA?
  • Concurrence/Comparaison – Qui fait quelque chose de similaire ?           
  • Quel est votre groupe cible/les personnes auxquelles vous vous adressez ?          
  • Quelles mesures prenez-vous pour atteindre votre groupe cible/communauté visée ?      

Il est donc attendu aux responsables de ces solutions de donner le plus d’informations possibles au sujet du produit, afin de permettre au premier Jury de les sélectionner, avant de passer à l’étape suivante, celle du Grand Jury, qui déterminera les champions !

Mon objectif personnel est de voir des solutions congolaises franchir des étapes, être sur la liste finale et être sélectionné !

Les meilleures solutions de la RDC

13 applications ont été reçues pendant le processus qui était ouvert au public. Elles ont été évaluées par une équipe restreinte, qui en a retenu 8, selon les différentes catégories. Je donne les détails ici, selon les informations transmises au WSA.

Il s’agit de les faire connaitre au grand public comme ayant franchi l’étape nationale. Dans cette première phase, ils ne devaient juste donner un aperçu sur le produit, en attendant l’étape suivante pour présenter le produit en long et en large.

  • Tobongisa Technologies

Catégorie: Government and Citizen Engagement

Responsable : Mr. Derrick Rugenge

Description : Notre application mobile phare « Tobongisa » permet à la population de soulever des problèmes et de demander des services aux acteurs appropriés (institutions publiques ou privées). Aux acteurs du côté offre de traiter efficacement les problèmes auxquels est confronté la population, et de partager les plans et actions liés aux solutions avec la population. Cette société, avec son produit, Tobongisa, a remporté le prix Hub Africa : Défi de l’innovation sociale et innovation pour le changement.

  • Nuvens Watch

Catégorie : Health and Well-Being

Responsable: Mr. Ken Kelvin M’baz

Lien YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=U6ckdIho8XA

Description : Nous avons depuis un moment lancé une montre intelligente médicale capable d’aider les gens à pouvoir se prévenir contre les AVC, crises cardiaque, hémorroïdes, perte de sommeil. Nous avons ensuite crée une application Nuvens Care, une plateforme de santé en temps réel qui relie notre utilisateur à un médecin, afin de créer une relation profonde entre le médecin et son patient. Ainsi, le médecin arrive à accompagner le patient en temps réel et d’avoir un historique de santé du patient. Cela facilite le travail du médecin et lui fait gagner du temps pour une consultation, permettant ainsi de baisser le risque qu’un patient soit surpris par un AVC ou une crise cardiaque.

  • Nuru Sarl

Catégorie : Environment & Green Energy

Responsable: Mr. Eric Bidong

Site web: http://www.nuru.cd

Description : Nuru Sarl produit et distribue de l’énergie électrique via le système hybride solaire et générateur diesel de secours. Sa solution répond au déficit d’accès à l’électricité en République Démocratique du Congo. Pour ce, Nuru s’est fixé la vision de fournir de l’électricité au standard international à cinq millions d’habitants à l’horizon du 24 Septembre 2024. C’est ainsi que Nuru Sarl a déployé une centrale solaire hybride de 1.3 MW comme phase 1 de son projet de 5 MW en ville de Goma, laquelle centrale a été inaugurée le 4 Février en ville de Goma. Cette centrale est la première de ce genre en Afrique Sub-Saharien et la première en milieu urbain en Afrique.

  • AgriBros Market

Responsable : Mr. Freddy Kanyama

Lien web: http://www.agribros.market

Description : En utilisant une plate-forme web, mobile et SMS (USSD), nous connectons les agriculteurs au marché et fournissons des informations en temps réel sur les tendances, les prix et les données du marché. Leur permettre de trouver un marché et d’offrir un bon rapport qualité/ prix et une sécurité élevée aux acheteurs et consommateurs finaux des produits agricoles. Aider ces petits exploitants agricoles à accéder au capital dont ils ont besoin grâce au financement participatif auprès du grand public et des investisseurs pour investir dans des projets agro-industriels qui les intéressent.

  • Ebutelo

Catégorie : Business & Commerce

Responsable : Pierre

Lien web : http://www.ebutelo.com

Description : Logiciel de gestion d’hôtels, de restaurants et de commerces fonctionnant de manière intégrée ou indépendante et avec un service omni canal (gestion locale et web) selon les besoins de l’entreprise.

  • MaishaPay

Catégorie : Inclusion & Empowerment

Responsable : Mr. Landry Ngoya

Lien web: http://www.maishapay.net

Description : MAISHAPAY cherche à s’imposer comme solution de bancarisation dans les milieux ruraux, en général défavorisés par les banques en Afrique. A cet effet, nous mettons à la disposition des entrepreneurs en milieux ruraux tels que les agriculteurs ou fermiers œuvrant individuellement ou en coopératives des services financiers que les banques offrent généralement en milieu urbain ; il s’agit de services de crédit, d’assurance et d’épargne. De tels services financiers mis à la portée des entrepreneurs en milieu rural permettent le développement économique et social et l’inclusion financière de cette large couche travaillant généralement dans l’informel.

  • Matumboli

Responsable : Ms. Galilée ALEMBENE ALESIA

Lien web : www.matumboli.net

Description : La poursuite de l’infraction du harcèlement sexuel (seul cas qui est sanctionné juridiquement par le code pénal congolais) est subordonnée à la plainte de la victime. Le défis est grand : il faut réunir les preuves et dénoncer les acteurs des actes de harcèlement à travers un système accessible à tous. D’où l’envie de rendre justice. Nous sommes donc convaincus que la plateforme www.matumboli.net va faciliter la longue procédure traditionnelle. La plateforme va couvrir le harcèlement physique, moral, sexuel, scolaire, professionnel et le cyber-harcèlement avec une vision sur le long terme.

  • Zungvi

Responsable : Mr. Sammy Ndabo

Lien web: https://www.zungvi.com

Description : Zungvi du swahili “Zungumuza Vizuri” est un réseau social qui permet à ses utilisateurs de partager des images, citations, audios, etc. Mais aussi de vendre leurs produits en ligne. Ainsi que leur donner la possibilité de discuter sur des forums, sur des questions de leurs choix. Zungvi est disponible sur Playstore.


Nominez votre solution digitale aux World Summit Awards

En tant qu’expert national (pour la RDC) des World Summit Awards (WSA), je viens de lancer les nominations pour les solutions numériques qui devraient entrer dans la compétition, pour le compte de la RDC.

Pour l’édition 2020, nous recevons les candidatures du 1er Avril au 30 Juin 2020, ce sera via ce formulaire. Ensuite, il me faudra sélectionner (avec une équipe nationale), 8 solutions innovantes (en raison d’une initiative pour chacune des 8 catégories) à soumettre à l’équipe internationale du WSA (entre le 1er Juillet et le 31 Août 2020).

Les critères de sélection :

  • Les produits doivent être des solutions, services et applications numériques ayant un impact positif dans notre pays et correspondant à l’une des 8 catégories du WSA,
  • Les produits doivent être introduits sur le marché et doivent déjà avoir un certain impact,
  • Les produits ne peuvent pas avoir plus de 2 ans – si la solution que vous souhaitez proposer est plus ancienne, il doit y avoir un nouveau service ou une nouvelle caractéristique importante introduite au cours des 2 dernières années

En 2019, il n’y a eu aucune initiative Congolaise qui est arrivée au niveau du jury en ligne qui est la première étape, avant le grand jury. Je me donne l’objectif cette année de recruter les meilleures solutions pour leur donner la chance de franchir ces différentes étapes et ainsi de faire briller le drapeau national à l’international.

Il faut noter que le prix n’est pas de l’argent, mais une reconnaissance internationale et une invitation (tous frais compris) au Congres de présentation des prix aux lauréats, dans un pays européen en 2021.

Un peu plus de détails?

Vous trouverez les autres détails via le lien plus bas, comme :

Veuillez noter que tout le processus se passe en Anglais et donc les soumissions sont à faire exclusivement en Anglais. Il vous revient de trouver un membre de votre équipe qui parle anglais et qui aider dans la rédaction de votre application.

Mais pour l’étape de pré sélection au niveau national, le processus est fait en Français, ceux qui seront sélectionnés pour représenter la RDC au jury international devront donner plus de détails sur leur projet en ANGLAIS.

Veuillez postuler via ce lien!

Le Grand Jury 2019

J’ai eu le privilège d’être sélectionné en tant qu’Expert National pour la RDC en Juin 2019, ensuite j’ai fait part du Jury en ligne pour finir par prendre part au Grand Jury qui s’est tenu en Tunisie en Décembre 2019.

Le grand jury pour l’édition 2019 en pleine délibération a Tunis
J’ai ensuite été invité a prendre part a une émission radio avec Jawhara FM afin de parler du processus de sélection et inviter les Tunisiens a se préparer pour la compétition en 2020.


« Safari Njema – Le Guide de Voyage » : Conversation avec un lecteur!

Introduction

J’ai publié la première édition de Safari Njema en 2019 et sa réédition sous Smart Publishing en mars 2020 ; le vernissage a eu lieu à Kinshasa le 7 mars 2020, lors d’une soirée du « Café Littéraire de Missy ». Vous pouvez lire cet article qui en parle !

Plusieurs dizaines de personnes ont lu ce guide de voyage à l’international, certains en parlent sur les réseaux sociaux sous le mot clé « #SafariNjema », et d’autres, comme le professeur Juste Yamoneka qui a pris le temps d’en faire une bonne critique. Je dois avouer que ceci m’a touché, lorsqu’il me l’a envoyé par email. Je tiens à le remercier.

Avec son accord, et du fait qu’il a soulevé des points importants basés sur sa propre expérience de voyage, j’ai décidé d’y réagir afin de clarifier certains de ses commentaires. Au lieu de le faire dans un autre email en réponse au sien, j’ai voulu en faire un article de blog pour en faire profiter à vous mes lecteurs.

Et voilà, on y va…

Juste : Cher Arsène Tungali,

J’ai pris le temps pendant mon voyage vers Bukavu pour le mariage de ma petite sœur (en cette ère de Cov-19) pour parcourir ton ouvrage « SAFARI NJEMA » et je dois t’en féliciter.

Étant devenue un de tes lecteurs, un grand frère, un de tes anciens enseignants à l’université et surtout actuellement Professeur (phD), j’ai le devoir d’apporter quelques critiques et suggestions à ton ouvrage. Je trouve que c’est très juste, à la place de t’envoyer un selfie de moi en train de te lire. Je pense que d’autres personnes devraient faire autant pour améliorer la prochaine édition que j’attends bientôt (soit comme lecteur ou co-auteur…rire !!!!)

Arsène : Merci beaucoup, cher aîné. Je suis d’accord avec toi sur le fait d’encourager mes lecteurs à faire comme toi, en envoyant leurs commentaires sur le contenu de l’ouvrage. Mais je dois aussi dire que les selfies, ça fait du bien également J

Juste : Sans être long, voici mes remarques et suggestions :

Dans cet ouvrage, tu parles plus de ton expérience personnelle. C’est bon mais pas très efficace. Tu as visité plus de 25 pays mais dans le monde y a plus de 150. La Chine et la Russie ne sont pas dans la liste (en lisant ton ouvrage), deux pays stratégiques. S’associer à un autre collègue comme toi, qui connaît très bien ces pays et qui voyage pour d’autres objectifs que les tiens (commerce en Chine par exemple pour plusieurs Congolais) donnerai plus des orientations aux lecteurs. L’union fait la force dit-on.

Arsène : Tu as certes raison et je dois dire qu’il serait bénéfique pour les commerçants qui font la navette entre la RDC et la Chine d’avoir un outil, un guide, pour les accompagner dans ce périple. Ce serait même plus bénéfique pour ceux qui prévoient d’y aller pour la première fois et se demandent comment obtenir le visa, comment approcher les boutiques là-bas, quelle est la langue des affaires là-bas, etc.

Mais le fait est que, je ne pouvais pas parler de la Chine, ni de la Russie alors que je n’y ait jamais foulé mes pieds. Ce serait raconter à mes lecteurs des bobards que j’ai lu sur Internet ou que quelqu’un qui y a été m’aurait raconté. Une chose que j’ai voulu éviter ! Mais tu as bien dit, peut être trouver quelqu’un qui a cette expérience et lui demander d’écrire et de publier quelque chose dans ce sens ? A défaut de publier son récit, je peux plutôt l’orienter auprès de Smart Publishing afin que son récit soit publié, sous forme d’un guide à part entière ? Tu ne trouves pas que c’est la meilleure chose à faire ?

Juste : Cet ouvrage devrait être élargi aux voyages nationaux (locaux), utilisant d’autres moyens de transport (bateaux, voitures, motos, vélos, pieds, …) pour parcourir des longs trajets. Je t’assure qu’il y a plus de problèmes et de stress pour un simple voyage à l’intérieur du pays (RD Congo) qu’à l’international. Les phénomènes d’annulation des vols (sans aviser), le changement d’itinéraires, les débarquements au pied de l’avion ou bateaux (suite à des influences politiciennes), les manques d’hôtels dans certains coins du pays, les manques de réseaux téléphoniques, … sont très fréquent et perturbants. Ayant fait quelques voyages à l’international (mais pas dans plus de 25 pays comme toi…rire !!!!!!) et à l’intérieur du pays, je sais ce que je dis…

Arsène : Tu as raison, cher Juste. Et je suis d’accord avec toi que voyager à l’intérieur du pays est un défi, j’en ai une petite expérience, mais pas suffisante pour en faire un livre. Sur les 26 provinces que compte la RDC, je n’ai été qu’au Sud-Kivu, au Nord-Kivu, au Katanga (à Lubumbashi uniquement), dans la Tshopo (à Kisangani uniquement) et à Kinshasa, la capitale du pays. Je n’ai donc pas beaucoup à raconter, honnêtement, comme propre expérience.

La même question m’a été posée lors du vernissage à Kinshasa. Et avec les participants à l’évènement, on a réfléchi sur le potentiel riche qu’aurait un livre qui parle de « Comment voyager à Kinshasa » car, il y a sûrement beaucoup d’astuces que le voyageur Congolais ou étranger voudrai bien savoir avant de débarquer à Ndjili. On peut citer certaines de ces choses en commentaires ?

Et donc, avant que je n’aie l’opportunité de bien voyager dans mon propre pays, voici une bonne opportunité pour quelqu’un comme toi qui a cette expérience d’écrire et de se faire publier par nous. Ce serait un livre avec un grand potentiel.

Juste : A la page 60, tu suggéré de prendre les objets essentiels de toilette dans le sac à main. Je trouve que ceci doit être bien clarifié. Y a une catégorie des objets qui peuvent se retrouver dans un sac à main. Pour exemple, lors de mon voyage pour la Côte d’Ivoire en provenance de Bruxelles (Février 2016), j’ai dû prendre quelques objets de toilette dans mon sac. Ceci car dans mon voyage précédent (de Goma à Bruxelles via Addis), mes bagages étaient perdus et j’ai dû les avoir quelques jours après. Je t’assure que toutes mes pommades, savons, parfums et autres objets liquides m’avaient été ravis avant d’embarquer.  Je me suis retrouvé très coincé à Abidjan, moi « grand frère » Congolais qui devrait impressionner les « petits frères » Ivoiriens (rire !!!!).

Arsène : Merci d’avoir partagé cette expérience, quoi que douloureuse. Comme tu as sûrement lu, dans Safari Njema, j’ai partagé autant d’expériences négatives afin d’aider mes lecteurs à ne pas faire face aux mêmes incidents.

Oui, je l’ai dit et je le répète ici car c’est une leçon importante que j’ai retenu. J’ai expliqué combien cela était important surtout dans des circonstances où ton bagage arrive en retard, que tu aies quelques effets personnels avec toi, pour t’en servir.

La chose que tu avais sûrement oublié de faire et le conseil que je donne dans le livre, c’était de vérifier quels types d’objets tu peux avoir dans ton sac en cabine (par exemple, les liquides de moins de 100ml, pas d’armes blanches, etc) et ceux que tu dois avoir dans ton bagage en soute. J’ai insisté encore quelque part qu’il est important de bien connaître la compagnie que l’on utilise pour voyager car il y a suffisamment d’informations qui sont à la portée des voyageurs « curieux ».

Juste : Dans le livre tu n’as pas beaucoup insisté sur la procédure ou démarche pour payer un billet. Sans pour autant faire une contre campagne, il fallait orienter les lecteurs (officiellement ou officieusement) sur les compagnies moins sérieuses et à éviter. Royal el Maroc reste très critiqué pour les pertes de bagage et Ethiopian pour les débarquements à l’Aéroport sur motif que le passager est arrivé en retard. Je t’encourage à créer une agence de voyage pour bien orienter les gens à Goma. Je pourrai être un actionnaire si cela t’intéresse (sérieux !!!!!).

Arsène : Je n’ai pas voulu parler nommément de certaines compagnies dans le livre car j’ai trouvé que ce n’était pas utile, cela n’étant pas mon objectif d’influencer directement le choix des voyageurs. Par contre, ce sont de conseils que je peux donner en privé, à qui le veut.

Mais je voudrai donner l’opportunité à ceux qui me lisent ici de partager leurs expériences avec les compagnies d’aviation qu’ils ont utilisé dans le passé. Qu’avez-vous aimé chez tel ? Qu’avez-vous détesté chez tel autre ? A vous la parole !

A un moment de ma vie, j’ai pensé à insérer un service de voyages, sous forme d’une agence de voyage, au sein de ma société mais j’ai été buté à beaucoup de contraintes au point que j’ai dû abandonner. Si dans l’avenir j’y repense, je n’hésiterai pas de te contacter pour qu’on en parle, mais pour l’instant, je me console en disant que j’ai fait mieux qu’une agence de voyage, en écrivant ce livre !

La conversation se poursuit…

Juste : Bien que l’on doive beaucoup miser sur les contacts à faire à la destination (conférence pour ton cas), il ne faut pas ignorer aussi les contacts que l’on peut se faire en plein vol (avec les gens autour de soi). Ceci est très intéressant quand on est en classe business ou 1ère classe dans les bateaux. J’en ai l‘expérience avec une personnalité influente Rwandaise bien que je n’aie pas pu la capitaliser….

Arsène : C’est un élément que j’ai peut-être oublié de couvrir largement dans le livre, mais en voilà une occasion. Tu as raison, tu n’as pas besoin de faire fi de la personne assise à côté de toi, il peut y avoir beaucoup à gagner si vous engagez dans une conversation. Il faudra juste te rassurer que cette personne a vraiment envie de parler ou d’échanger car j’en ai vu qu’on a emballé dans une conversation à laquelle ils n’étaient pas intéressé mais pour faire gentil, ils y ont pris part. Ça m’est arrivé à plusieurs reprises.

Bref, il ne faut pas embêter les gens et ne pas se laisser embêter par un voisin si l’on n’a pas envie de parler. De fois on a juste envie de son calme, de dévorer son bouquin ou de faire une sieste ou carrément de sommeiller !

Juste : A la fin, il faut dire aux gens que l’anglais est très capital pour un voyage à l’étranger. Tu pourrais faire en même temps la publicité de ton centre de formation (que je pourrai rejoindre prochainement si tu me propose des horaires flexibles à un coût abordable (sérieux !!!!!)). Tu as retrouvé ton hôtel dans les rues de New York car tu parlé correctement cette langue. Malgré mon Anglais boiteux, je me suis retrouvé dans le pays d’« Hitler »  et d’« Angela Merkel » lors de mon séjour à Berlin en décembre 2015 pour une invitation d’affaire.  

Arsène : Je ne te le fais pas dire. A ce siècle d’ouverture, apprendre une langue supplémentaire est vivement recommandé. Et l’Anglais fait partie de ces langues incontournables dans tous les domaines actuellement. Dans beaucoup de pays, l’Anglais est leur langue par défaut ; tu es à Berlin et tu ne parles pas l’Allemand ? Si tu parles uniquement Français, tu as beaucoup de chances de ne pas te faire comprendre, par contre avec l’Anglais, tu peux t’en sortir.

Merci d’avoir mentionné mon expérience de cette nuit-là à New York et comment je me suis débrouillé pour retrouver mon hôtel après que mon téléphone m’ait lâché !

Conclusion

J’apprécie cette opportunité d’avoir échangé avec un de mes lecteurs. J’espère que vous avez appris quelque chose de cet échange ; si vous n’avez pas encore lu le livre, ce n’est pas encore tard, on peut trouver une solution ensemble pour vous faire parvenir une copie.

N’hésitez pas à participer à cette conversation sur les voyages en suivant le hashtag #SafariNjema sur les réseaux sociaux, en suivant la Page Facebook officielle du livre et en faisant un commentaire au bas de cet article.


Arsène Tungali pose 3 questions au Dr Denis Mukwege à Panzi

Depuis le 31 décembre, les médecins et staff de l’Hôpital Général de référence de Panzi (à Bukavu dans le Sud Kivu) sont en sit-in pour réclamer justice contre la décision de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui leur réclame l’Impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) sur leurs salaires, entrainant le blocage du compte bancaire de cette institution de santé.

Lire aussi: RDC: le personnel de l’hôpital Panzi du Dr Mukwege dénonce une mesure discriminatoire

Dans une conférence de presse animée ce matin par le Docteur Denis Mukwege, Médecin Directeur de cette institution de santé qui s’inscrit sur la liste des « structures intégrées dans le système de santé primaire de la province du Sud Kivu », le Prix Sakharov 2014 du Parlement Européen dénonce une mesure discriminatoire à l’égard l’hôpital de Panzi, la seule structure sujette à ces taxes dans la Province et même sur tout le pays (500 hôpitaux du même statut répertoriés mais non touchés).

Denis Mukwege a informé la presse que les agents de l’hôpital étant des agents de l’Etat, leurs salaires, payés par l’Etat Congolais, connaissent la retenue à la source de ces IPR par le Ministère des Finances ; la DGI n’a pas raison de leur demander de payer 650.000$ (Six cents cinquante mille dollars américains) comme impôts pour l’année 2014. Ils ont déposé une plainte à la Justice, aucune suite n’a encore été réservée à leur requête.

D’abord, fustige Dr Dénis, c’est une somme colossale et injuste qui ne devrait pas être demandée à une structure qui soigne entre 3000 et 3600 femmes victimes des violences sexuelles chaque année et dont celles atteintes par les IST et VIH SIDA sont traités gratuitement. Il se demande d’où proviendrait tout cet argent.

L’hôpital est menacé de fermeture car son compte bancaire est bloqué, les agents n’ont pas touché leurs primes, impossible de faire l’approvisionnement en matériels de santé. D’aucuns pense que c’est une stratégie de certaines autorités du pays de le faire taire, suite à ses récentes allégations au Parlement Européen. Panzi et Mukwege lui-même étant devenus une vitrine d’information internationale.

Après la conférence de presse, le Dr Denis Mukwege m’a accordé un entretien privé où je lui ai posé, pour mes lecteurs, 3 questions. Voici le condensé de l’entretien.

Arsène : Pourquoi vous faites ce que vous faites ?

Mukwege : Je le fais parce que je suis humain, mon humanité se justifie par l’humanité de l’autre. Ma vie a de la valeur lorsque l’autre vit, je me bats pour les vulnérables (les femmes victimes de viol et violences sexuelles, ndlr) puisque je considère que ma vie a de la valeur si ces vulnérables peuvent également vivre.

Quelles sont les préalables pour que les violences sexuelles cessent en RDC?

Il faut qu’on arrête ce déni complet des autorités Congolaises. Il faut qu’ils prennent leurs responsabilités. La cause de ces violences sexuelles a ses racines, on ne doit pas continuer à faire un traitement des conséquences, il faut traiter la cause. Pour y arriver, ce n’est pas un médecin d’un hôpital qui va le faire, ce sont les autorités qui doivent avoir une politique cohérente afin que l’on sache qui est en train de violer, pourquoi il viole et comment on peut le stopper. Bref, il faut lutter contre l’impunité.

L’impunité est-elle la cause des violences sexuelles ?

La cause c’est la guerre, celle qui a utilisé le viol comme une arme. Toutes ces personnes qui ont utilisé le viol comme une arme de guerre ont d’abord subi un lavage de cerveau afin de commettre ce qu’ils ont commis. Ces gens ont ensuite été injectés dans la société sans qu’il y ait un préalable traitement pour les rendre utiles à cette communauté.

Ce sont ces personnes qui continuent à commettre ces violences horribles à l’égard de la femme Congolaise, impuissante.

Ce n’est pas une question qui peut se résoudre par un médecin, c’est plutôt l’Etat qui a la responsabilité de protéger sa population ; je le fais juste par amour et par humanité. Ceux qui ont commis ces viols sans être poursuivis, continueront à le faire comme si cela ne causait aucun dommage.

A la question de Qui peut vous stopper ? Le célèbre Dr Denis Mukwege, qu’on surnomme affectueusement, « l’homme qui répare les femmes », a rapidement répondu par un « PERSONNE » ferme sans donner plus de commentaires. Pour dire que personne ne peut le stopper.


Lu pour vous: 20 précieux conseils à propos du mariage

happy-couple-1Voici 20 conseils empreints de sagesse à propos du mariage. Ils ont été écrits par un homme récemment divorcé. Normalement, on serait tenté de penser qu’un homme tout juste divorcé n’est peut-être pas la meilleure personne qui soit pour donner des conseils pour être un bon mari… Mais cet homme est justement passé à travers assez d’épreuves pour savoir ce qui est important et les efforts qui valent la peine d’être fournis:

DES CONSEILS À PROPOS DU MARIAGE QUE J’AURAIS AIMÉ QUE L’ON ME DONNE PLUS TÔT:

Vous vous en doutez, je ne suis pas un conseiller matrimonial, ni un expert dans les relations amoureuses. Mais ayant tout juste divorcé cette semaine, j’ai une certaine perspective des choses que je regrette de ne pas avoir fait différemment :
Après avoir perdu la femme que j’aimais, et avoir détruit un mariage de 16 ans, voici les conseils que j’aurais aimé recevoir quelques années plus tôt…

– Gerald Rogers

1. Ne jamais vous arrêter de lui faire la cour. Être un éternel amant.

Ne prenez JAMAIS la femme que vous avez comme une chose acquise. Quand vous avez demandé sa main, vous avez promis une chose : Être cet homme qui avait conquis son coeur, et qui saura le protéger et le garder à tout prix. C’est le trésor le plus important, le plus sacré que vous aurez jamais entre vos mains. Elle vous a CHOISI. N’oubliez jamais cela, et ne soyez jamais indolent et laxiste dans votre amour.

2. Protégez votre propre coeur.

Tout comme vous avez prêté le serment d’être le gardien de son coeur, vous devrez vous occuper du votre avec la même vigilance, les mêmes égards. Aimez vous vous-même, aimez le monde qui vous entoure, mais gardez ce petit espace dans votre coeur dans lequel personne, à l’exception de votre femme, ne pourra rentrer. Gardez ce petit espace toujours prêt à la recevoir, invitez-la à y entrer tous les jours, mais défendez-en l’entrée car personne d’autre ne doit y accéder.

3. Retombez amoureux, encore et encore.

Les gens changent, en permanence. Vous ne serez plus les mêmes personnes que vous étiez lorsque vous vous êtes mariés, et dans cinq ans, vous ne serez plus les mêmes personnes que celles que vous êtes aujourd’hui. Le changement est inéluctable, et c’est pour cela que vous devrez vous choisir l’un et l’autre une nouvelle fois chaque jour. Elle n’est PAS obligée de rester avec vous, et si vous ne faites pas attention, vous pouvez la perdre et ne plus jamais pouvoir rattraper votre erreur. Le combat pour conquérir son coeur est un combat de chaque instant.

4. Voyez toujours son meilleur côté.

Concentrez vous sur les choses que vous aimez. Lisez la suite


#BringBackOurGirls, la liste des 180 filles kidnappées au Nigeria

Des femmes a Surrey, Canada réunies ce matin sous l'initiative de SheLovesMag pour prier pour ces familles affectées.
Des femmes a Surrey, Canada réunies ce matin sous l’initiative de SheLovesMag pour prier pour ces familles affectées.

Le 15 avril 2014 à 11 h 45 au Nigeria des jeunes filles d’une école ont été kidnappées par des personnes non identifiées. Plus tard, le groupe criminel Boko Haram, par une vidéo a déclaré avoir commis le kidnapping en menaçant de les ‘vendre et les marier par la force’.

Plusieurs individus, allant des célébrités de la musique ou du cinéma aux politiciens du monde entier ont exprimé leur solidarité avec les familles de ces jeunes filles et toute la nation nigériane. Sur les médias sociaux, ce sont des photos avec le signe #BringBackOurGirls qui sont postées chaque minute.

Voici la liste des 180 jeunes filles qui a été publiée sur le site The Nation où la communauté chrétienne nigériane demande que des prières soient faites pour ces jeunes filles, car le plus grand nombre d’entre elles sont chrétiennes.

1. Deborah Abge
2. Awa Abge
3. Hauwa Yirma
4. Asabe Manu
5. Mwa Malam pogu
6. Patiant Dzakwa
7. Saraya Mal. Stover
8. Mary Dauda
9. Gloria Mainta
10. Hanatu Ishaku
11. Gloria Dama
12. Tabitha Pogu
13. Maifa Dama
14. Ruth kollo
15. Esther Usman
16. Awa James
17. Anthonia Yahonna
18. Kume Mutah
19. Aisha Ezekial
20. Nguba Buba
21. Kwanta Simon
22. Kummai Aboku
23. Esther Markus
24. Hana Stephen
25. Rifkatu Amos
26. Rebecca Mallum
27. Blessing Abana
28. Ladi Wadai
29. Tabitha Hyelampa
30. Ruth Ngladar
31. Safiya Abdu
32. Na’omi Yahonna
33. Solomi Titus
34. Rhoda John
35. Rebecca Kabu
36. Christy Yahi
37. Rebecca Luka
38. Laraba John
39 Saratu Markus
40. Mary Usman
41 Debora Yahonna
42. Naomi Zakaria
43 Hanatu Musa
44. Hauwa Tella
45. Juliana Yakubu
46. Suzana Yakubu
47. Saraya Paul
48. Jummai Paul
49. Mary Sule
50. Jummai John
51. Yanke Shittima
52. Muli Waligam
53. Fatima Tabji
54. Eli Joseph
55. Saratu Emmanuel
56. Deborah Peter
57. Rahila Bitrus
58. Luggwa Sanda
59. Kauna Lalai
60. Lydia Emmar
61. Laraba Maman
62. Hauwa Isuwa
63. Confort Habila
64. Hauwa Abdu
65. Hauwa Balti
66. Yana Joshua
67. Laraba Paul
68. Saraya Amos
69. Glory Yaga
70. Na’omi Bitrus
71. Godiya Bitrus
72. Awa Bitrus
73. Na’omi Luka
74. Maryamu Lawan
75. Tabitha Silas
76. Mary Yahona
77. Ladi Joel
78. Rejoice Sanki
79. Luggwa Samuel
80. Comfort Amos
81. Saraya Samuel
82. Sicker Abdul
83. Talata Daniel
84. Rejoice Musa
85. Deborah Abari
86. Salomi Pogu
87. Mary Amor
88. Ruth Joshua
89. Esther John
90. Esther Ayuba
91. Maryamu Yakubu
91. Zara Ishaku
93. Maryamu Wavi
94. Lydia Habila
95. Laraba Yahonna
96. Na’omi Bitrus
97. Rahila Yahanna
98. Ruth Lawan
99. Ladi Paul
100. Mary Paul
101. Esther Joshua
102. Helen Musa
103. Margret Watsai
104. Deborah Jafaru
105. Filo Dauda
106. Febi Haruna
107. Ruth Ishaku
108. Racheal Nkeki
109. Rifkatu Soloman
110. Mairama yahaya
111. Saratu Dauda
112. Jinkai Yama
113. Margret Shettima
114. Yana yidau
115. Grace Paul
116. Amina Ali
117. Palmata Musa
118. Awagana Musa
119. Pindar Nuhu
120. Yana Pogu
121. Saraya Musa
122. Hauwa Joseph
123. Hauwa kwakwi
125. Hauwa Musa
126. Maryamu Musa
127. Maimuna Usman
128. Rebeca Joseph
129. Liyatu Habitu
130. Rifkatu Yakubu
131. Naomi Philimon
132. Deborah Abbas
133. Ladi Ibrahim
134. Asabe Ali
135. Maryamu Bulama
136. Ruth Amos
137. Mary Ali
138. Abigail Bukar
139. Deborah Amos
140. Saraya Yanga
141. Kauna Luka
142. Christiana Bitrus
143. Yana Bukar
144. Hauwa peter
145. Hadiza Yakubu
146. Lydia Simon
147. Ruth Bitrus
148. Mary Yakubu
149. Lugwa Mutah
150 . Muwa Daniel
151. Hanatu Nuhu
152. Monica Enoch
153. Margret Yama
154. Docas yakubu
155. Rhoda peter
156. Rifkatu Galang
157. Saratu Ayuba
158. Naomi Adamu
159. Hauwa Ishaya
160. Rahap Ibrahim
162. Deborah Soloman
163. Hauwa Mutah
164. Hauwa Takai
165. Serah Samuel

Les filles musulmanes :
166. Aishatu Musa
167. Aishatu Grema
168. Hauwa Nkeki
169. Hamsatu Abubakar
170. Mairama Abubakar
171 Hauwa Wule
172. Ihyi Abdu
173. Hasana Adamu
174. Rakiya Kwamtah
175. Halima Gamba
176. Aisha Lawan
177. Kabu Malla
178. Yayi Abana
179. Falta Lawan
180. Kwadugu Manu

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Goma : ‘L’œil de l’Economiste’ se veut « Lutter contre la pauvreté au travers de l’information »

Avant d’y arriver… je vous préviens : ce blog est long, mais je vous encourage à le finir !

Ma stratégie pour 2014 : partager avec la jeune génération à Goma mes expériences, les coacher et faciliter le networking pour les aider à aller de l’avant, plus loin que là où je suis arrivé personnellement. Cette ambition s’est tracée depuis 2013 et a commencé par l’organisation d’un forum privilégié des leaders. Le nom est original car l’idée est originale et unique en son genre à Goma : Mabingwa Forum dont la première édition s’est tenue du 6 au 8 décembre 2014. Les photos sont déjà disponibles en attendant le rapport final. La prochaine édition se tient du 5 au 7 décembre 2014.

Dans cette perspective, j’ai rencontré un groupe de jeunes intéressants cet après-midi. Des jeunes qui se veulent combattre la pauvreté d’une manière un peu plus particulière. L’idée est originale, comme le souligne Nathan, l’un des responsables de l’ERE (Espace de Recherche pour Economistes) :

« L’une des missions de l’ERE est de réduire la pauvreté dans le chef de la jeunesse en leur donnant du gout à l’entrepreneuriat. Nous ciblons en premier les jeunes étudiants qui doivent créer de l’emploi et non chercher à en avoir comme fait tout le monde et qui, malheureusement finissent pas ne rien avoir du tout », dit-il, avec un sourire mélangé à de la mélancolie.

Nathan avec un groupe de 5 personnes, tous étudiants, entre 20 et 25 ans, ont crée ERE en 2010 qui, entre autres activités, organise des conférences à l’Université de Goma et où différents intervenants parlent des sujets à caractère économique. Le souci est d’aider la crème intellectuelle à comprendre comment elle peut créer de l’emploi et survivre dans un environnement où y avoir accès n’est pas donné à tout le monde.

Euh,… pourquoi me voir ?

Nathan m’a appelé hier et a insisté qu’on se voie car il avait besoin de me parler de leur nouveau produit, une nouvelle initiative dans le cadre de leur département de l’Information et de la communication. Je n’avais pas assez de temps hier quand on s’est vu, mais dans moins de 5 minutes, il  m’a briefée sur l’initiative : le journal (pour une parution mensuelle) ‘L’œil de l’Economiste ».

« Nous lançons déjà le 2e numéro (sorti aujourd’hui, ndlr), un feuillet d’information mensuel en faveur de la crème intellectuelle de Goma et avant d’aller loin, j’ai tenu à t’en parler pour que tu nous donnes tes impressions, tes observations pour son amélioration », me dit-il.

Me tendant une copie des deux éditions, celle de décembre 2013 et celle (qui devait paraitre le lendemain), il ne s’est pas arrêté là, il m’a dit qu’il voudra qu’on ait un entretien afin que je les aide dans deux volets et sans tarder, il m’a révélé les points qui seraient à l’ordre du jour de la rencontre. A ma surprise, j’appris toutes ces révélations sur ma personne :

« Je sais que tu voyage beaucoup dans la région et que tu as des contacts très importants dans la ville, le pays et même au travers le monde. Je sais également que tu es un grand utilisateur des nouveaux medias (faisant allusion à l’Internet et à ses produits, là j’étais tout de même d’accord, ndlr). » Il continua son propos pendant que je l’observais pour voir jusqu’où il allait s’arrêter, « Nous avons besoin que tu nous aides à attirer l’attention de gens sur ce projet, une grande audience de lecteurs de nos numéros qui décryptent l’actualité économique à l’échelle inferieure. Nous voulons qu’il soit lu au travers le monde et je sais que tu peux bien nous aider à y arriver », conclut-il enfin. J’étais soulagé qu’il s’en soit arrêté là, de parler de moi !

Dans ma compréhension, j’aime toujours quand quelqu’un sollicite mes services, qu’il touche clairement l’angle où il voudrait me voir intervenir. Et comme s’il avait lu dans mes pensées, Nathan poursuivi son propos en ces termes : « Pour être plus précis, nous avons besoin que tu nous crées un site web pour ERE et un autre pour l’œil de l’Economiste, ainsi, nous pourront les utiliser pour être lu au travers le monde », conclut-il cette fois. Il m’assura qu’il avait fini et qu’il voudrait vraiment qu’on discute longuement et que je leur dise ce que j’en pensais.

Je réfléchis et dans les deux secondes qui suivirent, je lui proposais un rendez-vous le lendemain (c’est à dire aujourd’hui) afin de les écouter, non plus uniquement lui, mais je l’exigeais de demander aux 5 membres de son équipe de se disponibiliser pour que je m’entretienne avec le groupe en entier

L’entretien d’aujourd’hui

A 15h ce vendredi, l’on devait se rencontrer à l’hôtel Nyira où je leur offrais un verre, un endroit calme, loin du bruit de la ville de Goma, pour que l’on puisse discuter pendant plus ou moins 30 bonnes minutes. A 13h30, j’étais déjà sur les lieux et j’en ai profité pour y prendre mon déjeuner (pas très compliqué, juste un croque-monsieur devait suffire). A 14h, je reçus un coup de fil de l’un de mes cousins (un grand entrepreneur entre Goma et Gisenyi pour des produits venus de l’Asie) qui tenais à déjeuner avec moi car ça faisait longtemps.

J’ouvre une parenthèse : A mon arrivée à l’hôtel Nyira, je rencontrais Clarisse Eka Z., l’une de mes ‘mentee’ (de l’anglais, pour dire, un disciple) que j’aide avec des conseils et astuces dans le domaine du web et du blogging. Elle était là pour publier un papier de blog que je recommande en passant (la chirurgie vestimentaire). Parenthèse fermée.

Suite à l’appel de mon cousin, j’étais obligé d’appeler Nathan pour lui proposer qu’ils arrivent plutôt à 14h30 afin qu’on discute jusque 15h30 et que j’aille le rencontrer. Heureusement pour moi, ils étaient déjà dans les parages et m’ont rejoint l’un après l’autre pour la réunion qui s’est bien déroulée.

Pendant la l’entretien, j’étais tout simplement surpris et encouragé de les voir, très confiants en eux-mêmes et très sûrs de ce qu’ils font. Je leur ai dit ceci exactement, entre autres :

« A chaque fois que je suis en face des jeunes comme moi, ma conviction pour un Congo futur meilleur s’agrandit… en voyant l’excellence dans ce que vous faites, ce journal que je tiens en mains me le prouve, je sais savoir quelles valeurs vous prônez et votre conviction positive et excellente de l’avenir de ce pays…. Parce qu’en en ce moment vous utilisez vos propres moyens pour imprimer ces journaux, que vous donnez à seulement 200 FC la pièce (près de 0,2$), je peux remarquer la passion que vous avez à faire avancer ce projet à tous prix… »

Le résumé de mes réponses à leurs préoccupations

Entre autres mes conseils et suggestions à mes congénères, je leur résumais mes idées en ces quelques points :

–          Avant de penser à être lu à l’extérieur, rassurez-vous tout d’abord que le journal est lu au maximum par la population de Goma en commençant par l’Université de Goma où la plupart d’entre vous étudiez, ensuite allez dans les autres universités de la ville ;

–          Vous n’avez pas besoin pour l’instant d’avoir un site web pour ce projet car cela vous demande beaucoup de ressources et de temps. Comme vous avez déjà un blog, vous pouvez bien l’utiliser et vous ouvrir au monde (je leur expliquais brièvement comment) ;

–          Si vous arrivez à bien gérer ce blog, publiez-y régulièrement des annonces de chacun de vos numéros (en citant les grand titres), de toutes vos réunions et conférences et surtout, partagez les différents articles sur vos profils Facebook car vous tous en avez ;

–          Capitalisez Facebook et Twitter pour passer le message au sujet de ce que vous faites et faites que tous vos amis en soient au courant ;

–          Et par-dessus tout, prenez du courage car le chemin est encore long. Et n’hésitez pas à revenir si je peux faire autre chose.

Avant de finir, l’un d’eux me dit : « Arsene, notre blog n’est pas très bien fait, comme tu l’as remarqué. Nous l’avons même négligé car nous ne savions pas à quel point il pouvait nous servir (je leur ai expliqué qu’ils peuvent même joindre des copies de leur journal sur le blog pour téléchargement, ndlr), mais après t’avoir entendu, nous avons une (une autre ?, ndlr) demande à te faire… ». Il s’est arrêté car il a remarqué mon air surpris et avant de poursuivre, j’ai dû le rassurer qu’il pouvait continuer. « S’il te plait, nous avons besoin d’une formation sur le blogging (faisant allusion à la création, la gestion des blogs, etc, ndlr) et sur une bonne utilisation des medias sociaux. Et puis, ce sera pratique car particulièrement dans le cadre de ce projet particulier », conclut-il.

Je réfléchis et je leur fis la promesse de m’arranger pour leur trouver une opportunité et leur disponibiliser cette formation, que je reçus moi-même à plusieurs reprises. Je leur promis de contacter un de mes collègues (aussi expert dans le domaine) afin que nous y travaillions ensemble avant la parution du 3e numéro de l’Œil de l’économiste (fin février). Et je promis de parler de cet entretien sur ce blog !

Apres cette annonce, ils ont subitement dit qu’ils pouvaient maintenant me laisser partir à l’autre rendez-vous car ils étaient satisfaits. En effet, je l’étais autant. Je bénis Dieu de m’avoir permis d’être utile pour quelque chose, peu soit-elle. Alors, je dois m’arranger que Rudi International, mon organisation, trouve une opportunité pour offrir cette formation à ERE, mais aussi à d’autres qui seraient intéressés à la suivre.

La lutte continue. De nouvelles personnes, de nouveaux agents de changement. En connaissez-vous d’autres dans votre milieu ? Avez-vous besoin de me voir ou de me raconter ce que vous faites ? N’hésitez pas, suive-vous sur Twitter et/ou laissez-moi un message sur ma page officielle.

Tout cela, Parce que Tungali Goma !


Littérature Janvier 2014: je recommande Ishmaël Beah et Rachel Mwanza

Il n’est pas encore tard pour moi de vous présenter mes vœux pour 2014. Mes vœux se résument en cette prière : « Que l’Eternel vous aide à atteindre les hauteurs nécessaires pour influencer positivement votre entourage. Que vous soyez en mesure de faire le plus d’actions possibles pour le salut des communautés autour de vous. L’année commence à peine, prenez courage ! »

Pour débuter l’année, je recommande deux auteurs, deux ouvrages pour vous permettre de débuter l’année avec une dose de nostalgie et d’énergie positive. Deux auteurs que je connais personnellement et qui sont des amis : Ishmael Beah (USA et Sierra Leone) et Dedy M. Bilamba (de la RDC, vivant à Montréal) qui est co-auteur avec la jeune Congolaise (RDC) Rachel Mwanza (que je vais surement rencontrer cette année, ins’Allah !). Rachel y raconte son parcours.

Tous les deux racontent leur passé, chacun de sa manière ; passé qui n’a pas été du tout glorieux, mais sont arrivés à s’en sortir. L’idée c’est de vous permettre de croire en l’avenir quelle que soit la vie que vous menez actuellement. Tout peut changer, un peu de patiente et hop !

Offrez-les en cadeau à quelqu’un !

En passant : mon anniversaire c’est ce 14 janvier, une belle opportunité ‘to show me some love !’ Offrez-moi l’un de ces livres.

Ishmael Beah, ancien enfant soldat de Sierra Leone, l’auteur du bestseller « Le Chemin Parcouru, Mémoires d’un enfant soldat » (sorti en 2007), son auto biographie où il raconte comment il a quitté les forces rebelles dans son pays pour aller poursuivre ses études aux USA dans une famille qui l’a adoptée.

Mon frère Ishmael vient de publier un autre livre, « Radiance of Tomorrow » qui est encore en anglais. Il sera présenté au public ce 7 janvier 2014 à New York et est déjà disponible à l’achat. Dans celui-ci, il raconte la vie de son pays natal après la guerre. Passer la commande.

ishmaelDescription du livre (en anglais): At the center of Radiance of Tomorrow are Benjamin and Bockarie, two longtime friends who return to their hometown, Imperi, after the civil war. The village is in ruins, the ground covered in bones. As more villagers begin to come back, Benjamin and Bockarie try to forge a new community by taking up their former posts as teachers, but they’re beset by obstacles: a scarcity of food; a rash of murders, thievery, rape, and retaliation; and the depredations of a foreign mining company intent on sullying the town’s water supply and blocking its paths with electric wires. As Benjamin and Bockarie search for a way to restore order, they’re forced to reckon with the uncertainty of their past and future alike.

Rachel Mwanza, découvert récemment dans le film « Rebelle » du Canadien Kim Nguyen. Elle est co-auteur du livre « Survivre pour voir ce jour » avec Mbepongo Dedy Bilamba qui parait ce 9 janvier 2014 en France et à Montréal en Février. Mon frère Dedy l’aide à parler de son propre parcours.

Le cover du livre

Elle a récemment accordé Une Interview à Jeune Afrique où elle parle de son enfance dans les rues de Kinshasa. Elle y a en effet habité, en tant qu’enfant de la rue, dans la capitale de la RDC.

Description de l’ouvrage :

Rachel a 14 ans. Elle s’apprête à quitter Kinshasa pour se rendre au Festival de Berlin. Elle est à quelques heures de recevoir l’Ours d’argent de la meilleure interprétation féminine, mais l’ignore encore. Dans l’avion, elle est servie par un personnel naviguant blanc, on s’inquiète de son bien-être, on s’assure qu’elle ne se perdra pas… Toutes ces attentions la font sourire. Rachel revient de loin, elle a connu la misère, l’enfer des rues de Kinshasa. Jeune fille abandonnée, sans abri et analphabète, son calvaire débutera lorsque des « fou de Dieu » l’accuseront injustement d’être la « sorcière » qui apporte le malheur dans la famille.  Ce sont les souvenirs d’une enfance pourtant heureuse qui lui permettront de trouver de rares moments de réconfort dans un quotidien d’une extrême violence. Combattante et courageuse, oubliant ses souffrances quotidiennes, un matin elle trouve la force de se présenter à un casting sauvage (ils sont plus de 200). Elle décroche le premier rôle, celui de Komona, une enfant-soldat, dans le film « Rebelle » de Kim Nguyen. Sa remarquable interprétation va la mener à voyager à travers le monde et révéler au grand public son formidable talent brut. Un témoignage très émouvant qui retrace son fabuleux destin et un livre de combat : en acceptant le prix de la meilleure actrice lors du Gala des Canadian Screen Awards (Canada) elle dira avec émotion « C’est pour les enfants de la rue ».

Commander le livre: Survivre pour voir ce jour


L’art triomphe à la guerre à Goma : le festival Buzzart tufurahi

C’est confirmé.

10 décembre, l’humanité toute entière célèbre la Journée mondiale des droits de l’homme. Et déjà, Nelson Mandela est en train d’être enterré, ce vaillant homme qui s’est battu pour l’égalité des peuples en combattant de toutes ses forces l’apartheid en Afrique du Sud.

Le festival Buzz’art, l’espace privilégié des artistes de tous les domaines (arts plastiques, musique, danse moderne, classique et traditionnelle) débute ce soir à Ihusi hôtel. Des artistes de tous les coins sont déjà avec nous et se préparent pour la cérémonie d’ouverture.

Vers 13h aujourd’hui, une conférence de presse a été tenue et où le Directeur de Mutaani Project, Sekombi Katondolo a expliqué à la presse de Goma les avancées et le programme des activités du Festival Buzz’art. A ses cotés, des visiteurs des USA pour le partenaire du festival, Falling Whistles, des artistes du Rwanda et de la RDC étaient là pour confirmer la tenue à Goma de ce festival qui est unique en son genre car réunissant plusieurs catégories d’arts, du 10 au 15 décembre 2013.

Ce n’est que le début…

Élizabeth Tshala Muana Muidikay, alias Tshala Muana
Élizabeth Tshala Muana Muidikay, alias Tshala Muana

Tshala Muana, la diva congolaise de la danse traditionnelle luba, « le Mutuashi » qui devait prendre part au lancement ce soir ne pourra plus être avec nous suite à quelques contraintes d’ordre logistique. Elle devait prendre part aux cérémonies des funérailles de l’icône Congolaise, Tabu Ley Rochereau, mort la semaine passée et cela a perturbé son programme.

Elle donne rendez-vous au public de Goma et des environs pour un concert public au Stade des Volcans ce dimanche 14 décembre. Elle l’a confirmé en direct de Kinshasa, au téléphone, devant la presse.

Tshala Muana dans Muana Malu

Le programme des activités se poursuit à l’espace Mutaani Label en face de la 8e région militaire avec des spectacles tous les jours du matin au soir : des expositions de talents, de la musique live, des ateliers sur divers sujets seront au rendez-vous. C’est gratuit et ouvert au public.

Le slogan du festival est « tufurahi » (réjouissons-nous, en swahili) car nous célébrons la paix qui est en train de revenir à Goma et dans la région des grands lacs africains au travers de l’art qui unit les peuples.

Les artistes qui présentent ce soir sont entre autres :

–          La percussion du célèbre groupe « Ingoma Nsya », des dames venues de Butare (au Rwanda) qui vont battre du tambour comme on ne l’a jamais vu auparavant à Goma. Elles ont fait une démonstration à la presse cet après-midi. Voire la vidéo ICI.

–          Le groupe de danse contemporaine, « K ! Danse » avec un spectacle dénommé « Asante Goma »,

–          Un live concert avec les artistes de Goma dont Fonkodji et Yvonne Fatuma,

–          Des visiteurs des USA, des opérateurs culturels de la région seront présents pour Co-animer la cérémonie et se préparer pour les ateliers jusqu’au 15 décembre 2013.

Buzz’art tufurahi, nous célébrons l’art qui triomphe à la guerre.

Rejoignez-nous aujourd’hui ! Parce que Tungali Goma!


RDC : Danny Mbuyi et la protection de l’environnement

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Né à Goma en 1984 des parents congolais ordinaires, Danny a réussi à se frayer un chemin sur la scène internationale au travers de son activisme pour les droits de l’homme et la protection de l’environnement. Il s’est donné la mission de travailler dur pour aider la population congolaise à bénéficier des subventions liées à son potentiel naturel, au travers de son lobby dans les instances internationales de prise de décision.

Des études primaires faites à l’école d’application belge de Beni, il poursuit son cursus à Goma où il obtient en 2008 une licence en droit. Danny reconnait avoir débuté son activisme avant de finir l’université : « Mon activisme débute vers les années 2005 alors que j’étais encore à l’université et où j’intégrai une organisation des jeunes dans la lutte contre la mauvaise gouvernance, la corruption, prônant les droits humains. »

De là, il travaillera avec plusieurs autres organisations locales et obtint des contacts avec l’étranger. Ce fut le début des voyages. Un parcours exceptionnel car juste après l’université, il est déjà ouvert au monde et deviens un citoyen mondial.

« A ce jour, je collabore avec plusieurs réseaux des jeunes au niveau international. Outre les droits humains, je milite aussi pour la cause climatique pour laquelle j’ai eu à coordonner plusieurs structures internationales des jeunes au niveau de la RDC, sans oublier la récente mise sur pied d’un cadre appelé ‘Réseau des jeunes francophones pour le climat’ que j’ai eu l’honneur de faire à Istanbul (Turquie) en juin et juillet 2013 et que je coordonne au niveau international. »

Dans le domaine climatique et environnemental, Danny raconte l’essentiel de ses multiples sorties internationales : « J’ai été à la Convention cadre des Nations de Durban (Afrique du Sud) en 2011, celle de Doha au Qatar en 2012, à Istanbul dans la campagne internationale Global Power shift organisé par 350.ORG, au Cameroun, au Kenya pour des missions, en Suède, au Pays-Bas et en France, pour ne citer que celle-là. »

Danny confie qu’il n’a qu’un objectif dans toutes ces rencontres, celui de rendre la RDC présente dans toutes les instances de prise de décision internationales.

« Plaider pour la cause de la RDC, là où l’humanité entière fixe ses yeux à cause de son potentiel énorme et sa biodiversité particulière. De fois je me retrouve étant le seul Congolais et là je fais valoir notre point de vue. Mes interventions épatent les occidentaux et mes confrères africains car ils arrivent à se rendre compte que le Congo n’est pas uniquement riche en ressources naturelles, mais également en ressources humaines. »

Et ce n’est pas pour rien qu’il a gagné la confiance des organisateurs de ces rencontres : « Pour eux je suis un partenaire fiable, dynamique et caractérisé d’un leadership exceptionnel à la suite du travail que je produis. Cela donne une belle image de mon pays. Je suis fier d’être Congolais. »